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Le domaine
Ces vins prennent la suite du Domaine MOREL, quand Jean-Luc Morel, après plus de trente ans de passion dans ses vignes, a décidé en 2014 de passer la main à son fils Valentin sur le domaine familial de 6 hectares. L’intégralité des vignes et des vins sont désormais travaillés sous le nom : Les pieds sur terre.
Les vignes sont situées sur la commune de Poligny en AOC Côtes du Jura et sont en cours de conversion vers l’agriculture biologique et biodynamique.
La reprise du domaine en 2014 par Valentin s’est faite dans le cadre d’une reconversion professionnelle. C’est en effet après des études de Droit et un poste de fonctionnaire-attaché de préfecture que Valentin a décidé de revenir à ses origines paysannes.
Cette reconversion n’est pas anodine car, c’est chargé de ce bagage culturel que Valentin est revenu dans le Jura.
D’abord, il ne peut qu’être fait mention de l’Eloge du carburateur de l’essayiste américain Matthew B. Crawford dans le choix de la reconversion. En effet, si sa lecture n’a pas été le déclencheur de la reconversion, ce livre a néanmoins parachevé une réflexion sur « le sens et la valeur du travail ». Ce livre doit être considéré comme un manifeste pour une approche intellectuelle des métiers considérés à tort comme « manuels ».
C’est également en connaissance des écrits de Rudolf Steiner (d’abord connu comme le pédagogue) que Valentin reprend le domaine en le convertissant naturellement vers la biodynamie. La pensée monumentale de Steiner est extrêmement impressionnante et si elle conduit souvent des sceptiques à douter de sa pertinence, elle force néanmoins le respect.
Sa puissance de perception du monde sensible et ses nombreuses prémonitions dans le domaine agricole via son Cours aux agriculteurs font de lui un penseur dont l’invitation à l’observation et à la méditation nous accompagne au fil des saisons.
Un penseur plus actuel et lui aussi singulier, Masanobu Fukuoka, auteur de la célèbre Révolution d’un seul brin de paille, nous a transmis une philosophie de travail non moins originale et qui pourrait être synthétisée par cette réflexion : « Les êtres humains font quelque chose de mal avec leurs tripatouillages, laissent non réparés les dommages, et quand les résultats défavorables s’accumulent, ils travaillent de toutes leur force à les réparer ». La mise en place des TCS sur le domaine s’est évidemment déroulée dans une réflexion induite par ses remarques.
Enfin, « Les pieds sur terre » traduit d’abord un état d’esprit, mais également, s’entend comme un hommage à nos pairs pionniers du « bio » qui, souvent raillés, ont en réalité choisi ce mode de culture de manière pragmatique et visionnaire. Enfin, il s’agit d’un clin d’œil à une émission radiophonique du même nom qui nous accompagne quotidiennement dans nos vignes.
Les vignesLes vignes sont cultivées en agriculture biologique. Les sols jurassiens sont réputés relativement difficiles à travailler. Les nôtres sont essentiellement constitués de marnes du trias, plus ou moins lourdes, et nécessitent un travail important à la vigne.
Nous partageons l’idée selon laquelle 80 % du vin se fait à la vigne. Ainsi, nous y attachons une grande importance et nous mettons tout en œuvre pour favoriser la vie du sol.
Nous appliquons les préparations biodynamiques 500 (bouse de corne), 501 (silice de corne) et 508 (décoction de prêle).
Au cours de la saison végétative, les vignes reçoivent les traitement classiques composés de soufre et de bouillie bordelaise mais ceux-ci sont systématiquement complétés par des tisanes de prêle, d’ortie, de consoude, de reine des prés ou d’achillée millefeuille.
Au cours de son expérience alsacienne, Valentin a beaucoup appris des techniques culturales simplifiées, ou techniques de conservation des sols (TCS).
Nous implantons des couverts végétaux ou engrais verts avec un système de semis direct. Ceux-ci visent à corriger, plus naturellement que ne le feraient des outils mécaniques, les propriétés du sol.
Ainsi, les crucifères (radis, choux…) décompacteront les sols, les légumineuses (trèfle, féverole, pois…) enrichiront le sol en azote pendant que des fleurs mellifères (phacélie, cosmos…) favoriseront la faune auxiliaire ; le tout améliorant naturellement la vie microbiologique des sols. Ces couverts sont roulés (et non plus fauchés) à l’aide d’un rouleau écraseur.
Le travail sous le rang est réalisé mécaniquement avec des lames interceps, et énormément avec l’outil par excellence du vigneron : la pioche, avec une bonne dose d’huile de coudes !
La vinification
Tous les vins sont issus de notre production, et nous vinifions l’intégralité de notre récolte. Celle-ci est entièrement manuelle (dans des caisses de 30 kg), les fermentations sont le fait des levures indigènes.
L’objectif de la vinification consiste, selon la recommandation de Fukuoka, d’éviter tout tripatouillage afin d’élaborer des vins qui soient davantage des jus de raisins fermentés, ce que devrait être le vin.
Les intrants œnologiques sont bannis et l’adjonction de soufre tolérée selon les millésimes et les cuvées mais dans des niveaux très faibles, tous les vins contenant moins de 20 mg/l de SO2. Les vins Les pieds sur terre doivent être considérés comme des vins naturels.
Les vins
Notre gamme de vins est assez vaste et peut différer selon les millésimes.
Les vins sont vinifiés selon leur origine parcellaire, le détail de tous les vins et de leur fiche technique est consultable sur notre site internet.
Informations données par le vigneron