lundi 31 août 2015

Le vin naturel mérite un transport durable

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Alizarine.jpg, août 2015
 
"La SCOP ALIZARINE est une Entreprise Artisanale Fluviale de Transport éco responsable de vin embouteillé.
Une réponse concrète et durable à la transition énergétique.
 
Le vin naturel mérite un transport durable.
Notre entreprise propose une ligne régulière de la vallée du Rhône à Paris empruntant la plus ancienne des « routes des vins » : Le Rhône, la Saône, les canaux de Bourgogne et la Seine.
Notre péniche entièrement vouée au transport de vin naturel palettisé relie la vallée du Rhône à Paris.
 
Travailler avec la SCOP ALIZARINE c’est :
Choisir un transport éco responsable
Il faut 4 fois moins de carburant par voie d’eau que par la route et l’impact carbone est divisé par 5. Notre péniche contient 50 palettes soit  35 000 bouteilles, l’équivalent de 5 camions en moins sur la route.
La livraison au cœur des villes est fiable, silencieuse et sans engorgement.
 
Respecter le vin
Le Vin est bercé : transport doux sans choc ni vibration.
La Température de la cale est maîtrisée (entre 13 et 15 degrés) été comme hiver.
Le vin est consommable à la livraison, pas besoin de le laisser reposer.
 
Mettre en valeur le vin
Par une « Éco labellisation » des vins ayant voyagé par la voie d’eau.
Par la capacité événementielle du bateau : Salons des vins, soirées dégustations, spectacles sur péniche.
Par la possibilité de vente directe sur le bateau tout au long du voyage : effet vitrine remarquable.
 
Techniquement, comment ça marche.
Les points de chargement : Séte, Maguelonne, Gallician, Avignon, Bollène, Montélimar, Valence, Tain l'Hermitage, St Vallier, Vienne, Lyon, Villefranche, Mâcon, Tournus, Chalon sur Saône, St Jean de Losne, Auxonne,  Fontaine-Française, Langres, Châlon en Champagne, Reims, Diguoin, Décize, Briare, Sens. Nous organisons une ramasse. 
Les tarifs de transport de vin par voie fluviale pour des palettes de 600 cols varient entre 0,50€ et 0,30€ la bouteille. 
Les tarifs comprennent :  
  • le transport principal par péniche.
  • le pré-acheminement : la ramasse.
  • le post acheminement : livraison urbaine en véhicule électrique (pour Paris).
  • l'assurance transport de la marchandise.
  • la garantie d'un transport sous température dirigée.
  • l'éco labellisation des vins soulignant leur transport éco responsable.
  • la mise en vitrine des vins sur le bateau : dégustation, soirée événementielle…
  • le carburant.

Nous garantissons un acheminement à plus de 95% par voie d'eau entre les producteurs et les consommateurs.

Choisir une logistique de transport propre c'est oeuvrer pour l'environnement, c'est réduire ses émissions de gaz à effet de serre, c'est s'engager pour une planète verte, c'est ne pas rougir devant ses enfants de la trace qu'on laissera sur cette terre.

mardi 25 novembre 2014

L’OAC Sancerre serait perdue par Sébastien Riffault

Article original : La Renaissance des Appellations

L’OAC Sancerre serait perdue par Sébastien Riffault car son enherbement destiné a vivifier un sol pauvre «  fait en hauteur plus de la moitié de la hauteur de ses vignes » ! Purement  Insensé !!!

Qui est fautif ? En 1ere lieu une ODG qui impose  une telle obligation aux viticulteurs de Sancerre, ce qui souligne une fois encore l’incapacité à comprendre les lois du vivant seules aptes a pleinement exprimer les originalités des goûts d’un lieu sans les artifices de technologies certes  légales mais qui aboutissent   des goûts «  apatrides ».

Ensuite les organismes de contrôle quand ils  appliquent «  bêtement »  les normes requises sans  comprendre l’esprit de la directive, ce qui est hélas de plus en plus courant et qui devrait donner lieu a des sanctions

C’est en rendant publique auprès des passionnés du vin ,ces invraisemblances trop souvent dirigées contre les viticulteurs en agriculture biologique ou biodynamique que l’on pourracontinuer a soutenir la défense de l’authenticité du gout d’un vin , défense qui dérange  une partie de notre  profession  presque prête à tout pour que ce message n’atteigne pas le consommateur !

 Nicolas Joly

Chers Défenseurs du groupe Renaissance des Appellations,

Je me permets de vous informer et de solliciter votre soutien dans une affaire que j’estime aberrante dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

 

Nous avons sur Sancerre quelques parcelles sur sol très caillouteux avec une roche affleurante, donc sur des terroirs pauvres où la vigne souffre.

Afin de tenter de redynamiser la vie de ses sols nous implantons depuis plusieurs années des engrais verts dans ces terroirs difficiles.

L’une de nos parcelles a été contrôlée en 2012 par l’Union des Vignerons de Sancerre avec une hauteur de végétation supérieure à la moitié de la hauteur du palissage, ce qui constitue un manquement au cahier des charges de l’appellation Sancerre. A la réception du courrier nous informant de la situation nous avons détruit l’enherbement afin de ne pas créer de polémique.

Sans nous en faire part, l’UVS a transmit notre dossier à l’Organisme d’Inspection des Vins du Centre qui a effectué un contrôle quelques semaines plus tard validant que le manquement était levé mais nous facturant les frais de contrôle.

Après de multiples explications verbales et par courriers recommandés (avec factures d’achat d’engrais verts à l’appui), et malgré que cette “herbe” n’est pas lié à une négligence de notre part mais à l’installation d’un engrais vert permettant l’apport naturel d’éléments fertilisant sans avoir recourt à des engrais, l’OIVC nous met en demeure de régler les frais de contrôle lié à ce manquement sous peine de devoir nous retirer la légitimité de l’AOC Sancerre.

De plus elle s’appuie sur un document non validé par l’INAO, mais qui précise une “végétation concurrentielle » ce qui n’est pas le cas dans notre situation puisque l’engrais vert n’est pas concurrentiel mais apporte bien des éléments à la parcelle.

Dans l’attente de votre retour, sincères salutations

Sébastien Riffault

Article original : La Renaissance des Appellations

mardi 07 janvier 2014

Olivier Cousin sur France Inter

Article original : France Inter


C’est l’histoire d’un vigneron qui troque son tracteur contre un cheval de trait, un vigneron qui décide de ne plus recourir à la chimie dans sa vigne et dans son chai, un vigneron qui lâche l’AOC (l’Appellation d’Origine Contrôlée) dont il repousse les exigences pour faire du « Vin de table » ; une question d’éthique, d’éthique paysanne pour ce quinquagénaire à l’esprit bien trempé.

Jusque-là, tout va bien pour Olivier Cousin.

Vendanges © David Mdzinarishvili - 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ca se gâte un peu quand ce gars de Martigné-Briand, dans le Maine-et-Loire, indique sur ses bouteilles que son vin de table est « fabriqué en Anjou » :  cette précision géographique est réservée à l’AOC.

La Fédération viticole s’insurge, l’administration contrôle sa production, on interdit l’appellation « Vin naturel » à ce partisan du bio et de la biodynamie qui finit par être poursuivi pour « Pratique commerciale trompeuse » et pour d’autres délits du même tonneau.

Dans deux mois, Olivier Cousin comparaîtra devant un tribunal.

En attendant le procès puis le jugement, l’équipe d’Interception a voulu savoir ce qui définissait un AOC, ce que l’on glissait dans les barriques et que l’on omettait de préciser sur les étiquettes, la question essentielle étant : …Mais qu’est-ce qu’on-nous fait-boire ???...

Article original : France Inter

vendredi 14 juin 2013

Vin Naturel...?

Article original : Blog de Cyril Le Moing




Le vin naturel est à  la mode à n'en pas douter...mais qu'es aquo le vin naturel? Ledit vin possède son association plutôt sérieuse quant à sa charte, sauf que, au chapitre "soufre" on peut y lire: "Aucun intrant n’est ajouté, le soufre demeurant l’exception."

Certes les doses sont plutôt faibles mais en quoi un vin peut être considéré comme naturel si on y "tolère" l'ajout de sulfites? On me rétorquera que dès lors l'association se verrait amputée de bien des membres...


Loin de moi l’idée de créer mon propre groupuscule dissident, depuis toujours j’adhère aux idées de Brassens..."dès qu'on est plus de quatre..." Mais il me parait urgent d'expliciter clairement ce qu'est à mes yeux  et après dix années d’expérience(s) un vin VRAIMENT naturel, à savoir du RAISIN, rien que du RAISIN et....c'est tout. Raisin en accord au minimum avec le plus strict des cahiers des charges bio, encore lui même bien trop laxiste, mais c'est une autre histoire...
Exit donc, le soufre tant en vinification qu'avant la mise, l'azotage des moûts (qui semble en ce moment à la mode), les filtrations, la saturation en gaz carbonique ne provenant pas de la seule fermentation, etc...

Au fil du temps, je "listerai" les pratiques largement répandues dans le milieu "Nature moins le quart" (comme le dit ironiquement et si justement Philippe Jambon). Pratiques que je ne condamne pas en tant que telles mais auxquelles le terme de "Naturel" ne saurait être accolé ...Il appartiendra ensuite à chacun de s'informer auprès des vignerons rencontrés à l'occasion des salons qui font florès, puisque de nos jours, ce n'est plus le "client" qui monte...
Les réponses seront invariablement, soit franches et directes, soit biaisées ou "bottant en touche"...à vous ensuite de décider de continuer de boire ou pas les vins de tel célèbre bio-dynamiste ou de telle "légende" du vin naturel...

No doubt that Natural wine has become trendy ... but in fact what is a natural wine? AVN (Natural Wine Association), a serious french organization explain well in its charter what should be a Natural wine, except that, in the chapter "sulfur" it says: "No input is added, the sulfur remains the exception."

Although the doses are quite small but how a wine could be considered as Natural if we "tolerate" the addition of sulfites? I was therefore reply that the association would loose many members ...
Far be from me to create my own  splinter group, I have always made mine the thoughts of Brassens ( french poet ans singer) :" As soon as there's more than four people together, it becomes an asshole band".
 But it seems to me urgent to explain clearly  after ten years of experience (s) what a REAL natural wine is, namely the GRAPES, GRAPES and nothing but .... that's it! Grapes in agreement at least with the strictest specifications of organic loads, yet itself too lax, but that's another story ...

So goodbye, sulfur both during vinification and before bottleling, azotage of musts (which seems currently trendy), filtrations, the carbonic maceration if it is not only coming from the fermentation itself, etc.. 
Over time, I "will list" the widespread practices in the "Almost Natural wine world"  (as Philippe Jambon said sarcastically). Practices that I don't condemn in themselves but whom the term "Natural" shouldn't be attached ...


Article original : Blog de Cyril Le Moing

mardi 07 mai 2013

Burps !

Source : Vins Libres

salons04

Ce qui suit ne va pas faire obligatoirement plaisir à lire à tout le monde, mais que personne ne se sente vraiment visé en particulier, car je pense bien avoir pas mal d’amis concernés par ce texte, qu’ils soient organisateurs, vignerons ou simple participants.
Et que les choses qui suivent soient tout aussi claires, je ne jette aucunement le haro sur les salons dont je parle ici, ils sont indéniablement de qualité et méritent largement votre visite, je suis d'ailleurs partenaire de l'un d'entre eux...

Bref….

Comme pour vous, ma liste d’amis Facebook doit être constituée d’à peu près 85% de gusses qui tournent autour de la sphère vins bios - vins naturels, et comme vous, à moins d’être pris  chaque nuit d’une quelconque lobotomie, je suis de plus en plus frappé par le nombre d’invitations à des salons de vins naturels que je reçois. Je pense que hier, lundi, j’en ai comptabilisé 4…

Et dire de plus en plus frappé, découle, de fait, d’une augmentation logarithmique du phénomène.
Si c’est bien la future présence conjointe de 3 salons à Paris début juin qui a généré ces lignes
, ce n'est qu'un vague élément détonateur de ma réflexion car ce n’est certainement pas la première fois qu’une forme de doute me prend quant aux objectifs de cette joyeuse fanfaronnade qui depuis maintenant plus de deux ans s’impose à nous.

Comparé au milieu professionnel qui me concerne, la pharmacie, c’est même stupéfiant, puisque les apothicaires belges ont droit à un salon national tous les deux ans et à un ou deux salons plus privés, sur invitation par an. Les plus aventureux de mes confrères pointent du nez extra-muros pour profiter, en fait, une fois par an, d’aller faire la fiesta à Paname. Une fameuse et sacrée différence…. quand on y pense….

D’accord, je veux bien, la vague des passionnés des vins naturels est en train de se transformer en une belle déferlante, mais faut-il pour autant parler, par rapport au reste du Mondovino, de tsunami ? Alors pourquoi tant de vigueur, tant de (sur)multiplication ? N’est-on pas en train de s’étouffer soi-même ?

Côté explications, il y a évidemment le côté sympa qui règne dans le milieu du « glou », un climat qui fait que même sans visiteurs, pas mal de vignerons sont heureux de se revoir et boire de bons coups ensemble, c’est indéniable. Il y a aussi le fait que travailler éclatés dans de petits cadres sympathiques au cœur d’une belle ville, c’est mieux que d’^ter tous ensemble dans la froideur d’un hall des sports de périphérie.

Mais cela vaut-il le coup de balancer, par vagues incessantes, une telle offre ?

Les exemples de trop pullulent. Sans m’acharner sur la coexistence des trois salons parisiens du 1er juin, je pense que l’exemple des salons bio en Loire et dans le Sud est édifiant. Comme à Saumur et Angers, par exemple, où on part d’une sensibilité OFF compréhensible, et, où soudainement à côté de la Dive Bouteille, fleurissent quatre à cinq off du off, le temps d’un WE, où, le plus souvent, comble de la logique, chaque domaine est plusieurs fois représenté. Autre exemple, tout aussi édifiant, l’incapacité devant laquelle je me suis trouvé début avril, heureux que je sois d’avoir les moyens de voyager, de faire plusieurs salons, faute d’ubiquité. Parce que pendant que Vinitaly avec son étage officiel sur les vins naturels se déroulait à Vérone avec en corollaire au moins deux salons off tout aussi naturels, avait lieu la Beaujoloise  et ses salons offs, de plus en plus nombreux, et la grand messe belge du vin naturel à Olne. J’ose pas penser à toutes les dégustations chez mes potes cavistes au même moment. Et ne croyez surtout pas qu’en Italie, il n’y avait pas de vignerons français, au contraire.. Et comme je pense être un « passionné  normal », je me déplace en voiture, voire par Ryanair, et à mon avis, seule l’acquisition d’un hélico dernier modèle  me permettrait d’être partout, et encore…

Cela peut faire sourire, mais je connais un pote qui de retour en pleine nuit de Vérone a peut-être dormi deux heures avant de prendre le volant à Bruxelles, direction le Beaujolais….

Evidemment à ce stade, vous allez me dire, mais, Patrick, tu ne DOIS pas être partout, puisque nous sommes partout, sois content de ne point trop devoir te déplacer pour lever le coude avec du bon jus. Encore que peut-on encore ne pas parler de déplacement quand en un jour et demi, on se voit confronté à 3 salons de qualité, autant de repas sympas, le tout aux quatre coins de Paris, et incluant évidemment le train Bxl-Paris-Bxl ? Au fait… on dort ?

Certes, je devrais être content mais, là, figurez-vous que je n’écris pas cet article en ne pensant qu’à moi…. Parce ce qui se passe à l’échelle de l’hexagone et des petites Suisse et Belgique avoisinantes, s’étend plus que visiblement au reste du monde, ça pullule tellement que pendant que Monsieur est aux States, Madame est à Londres pendant que le fiston est à Paris… Un peu fou non ?

On serait en février, moi, je veux bien encore comprendre qu’à part la taille, ce n’est pas le rush dans les vignes, mais là, on est en mai et juin, ça débourre de tous les sens, comment y font les supermans et superwomens ? Enfin, y font pas tous les zozos, parce que, côté de la botte, pour une tentative d’évènement en Belgique, presque tous les vignerons contactés ont dit que cela allait être difficile, le nature exigeant une présence de tous instants… Alors quoi, dans l’hexagone, les domaines bénéficieraient-ils d’équipes pléthoriques ? Ou alors, on préfère foncer, aller en surrégime, au point, comme une de mes amies vigneronnes, de littéralement craquer nerveusement l’année passée à la même époque, ou revenir récemment complètement malade d’un éprouvant voyage aux States ?

Et je parle pas de toutes ces joyeusetés en terme de logement, de quilles ouvertes, faut vraiment croire que tout roule ou alors que...

Bref…

Y a-t-il vraiment une demande qui nécessite une telle débauche d’organisations, y a-t-il une telle demande qui fait qu’en un an, je me retrouve une bonne quinzaine de fois vis-à-vis des même cuvées, aussi sympathiques soient-elles, vis-à-vis des même joyeuses bouilles de producteurs de glou ? Cela mérite-il d’aller puiser autant dans ses réserves énergétiques, alors qu’à un moment le public, devant tant d’abondance, ne sachant où donner les yeux de la tête (ça doit être belge comme expression, ça), se met à dire ou à penser : « quoi ,encore ceux-là, faisons l’impasse, de toutes manière, on aura bien encore l’occasion de les voir dix fois cette année ! »

Souvent l’abus de bonnes choses nuit.

Et comme, on peut vraiment parler de joyeuse entente dans le milieu, n’est-il vraiment pas temps de se fédérer, du moins de s’adjoindre un comité d’organisation qui établirait un calendrier objectif pour ce joyeux cirque en folie ?

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N’est-il pas temps de réfléchir, avant que les visiteurs, tels des cormorans s’étant vu offrir un bac de poissons pour eux tout seuls, se mettent à errer, zigzagant, le ventre trop plein, en oubliant dès lors à s’attacher à la qualité et surtout l’émotion  qui devraient accompagner les vins présentés ?

Ceci n’est qu’une simple réflexion, pas une râlerie de plus, mais, ce serait sympa si vous pouviez réagir, rien qu’en me disant où je fais peut-être fausse route.

Dites-moi….


Source : Vins Libres

dimanche 31 mars 2013

Les vins natures jouent la transparence

associationvinsnaturels

L’AVN (Association des Vins Naturels), créée en 2005, défend une exigence de transparence, en invitant les vignerons membres à rendre publiques toutes les informations concernant la production de leurs vins. Ou la traçabilité poussée à l’extrême…

Le “vin nature”, c’est quoi ? Pour certains spécialistes du sujet, il n’existe pas officiellement, mais “on peut quand même le rencontrer”… Pour d’autres, comme Michel Chapoutier, le vin nature est un contresens et un abus de langage. Le sujet ne laisse personne indifférent, comme l’a prouvé la récente polémique soulevée par une interview de Michel Bettane dans la revue italienne Gambero Rosso. Et pour les consommateurs, entre viticulture bio, biodynamie, vin nature, il est parfois difficile de s’y retrouver.

L’Association des Vins Naturels (AVN), créée en 2005, réunit des vignerons, des marchands de vin et des consommateurs engagés dans la défense des vins natures. Cela signifie qu’ils font la promotion de vins produits selon les principes de l’agriculture biologique, dont les raisins sont vendangés manuellement, vinifiés exclusivement à partir de levures indigènes, et surtout sans l’ajout d’aucun intrant – de la culture à la mise en bouteille en passant par la vinification – mis à part du soufre dans une quantité très limitée : 0 (ou traces naturelles) à 30 mg/l maximum pour les vins rouges (contre 100 mg/l pour le nouveau label bio européen et jusqu’à 200 mg/l en conventionnel), 0 (ou traces naturelles) à 40 mg/l maximum pour les vins blancs (contre 150 mg/l pour le nouveau label bio européen et jusqu’à 400 mg/l en conventionnel), et ce quelle que soit la teneur en sucres résiduels. Enfin, les techniques telles que l’osmose inverse, la filtration tangentielle, la flash pasteurisation, la thermovinification sont strictement prohibées.

Contre-étiquette

Pour aller plus loin dans son engagement auprès des consommateurs et dans son exigence auprès de ses adhérents, l’AVN demande à chaque vigneron de s’engager à rendre publiques toutes les informations sur ses cuvées, les millésimes, les dates de mise en bouteille et les taux de sulfites contenus dans chacune. Pour les vignerons qui le souhaitent, le sigle “AVN” ou, le cas échéant, “AVN sans sulfite ajouté” peut être ajouté sur la contre-étiquette des cuvées répondant aux critères en vigueur au sein de l’association. A noter que, pour devenir adhérent, chaque postulant doit obtenir l’approbation d’au moins 75% des membres du Conseil d’Administration. Une adhésion qui implique un certain nombre d’obligations, mais qui offre aussi des avantages, comme la mise en commun par le biais d’une bourse d’échange, d’idées et d’expériences de vignerons, l’aide à la communication et à la distribution, entre autres.

En renforçant son exigence de transparence auprès de ses vignerons membres, l’AVN entend œuvrer à une meilleure connaissance – et reconnaissance – des vins naturels par le grand public. Une manière de désamorcer les polémiques, mais aussi d’offrir aux consommateurs une meilleure “lisibilité” sur une catégorie de vins qui n’est pas toujours facile à cerner…

Source : Terres de vins

mardi 13 novembre 2012

Liste des produits autorisés dans le vin

Petit visuel réalisé pour le salon "A la rencontre des vins naturels" à Grenoble en 2012

On peut voir la liste des intrants autorisés pendant le vinification mais aussi des procédés techniques pour différentes réglementations ou chartes :

On y voit également la quantité de SO² total admise après la mise en bouteille.

intrants_autorise_dans_le_vin.jpg


Image haute qualité : http://www.alarencontredesvinsnaturels.fr/public/poster/intrants_autorise_dans_le_vin.jpg

Les données ont été extraites du site de l'Institut Français du Vin (IFV)

Produits et procédés admis pour la vinification :

  • Des vins conventionnels et des vins issus de l'Agriculture Biologique avant 2012 : Acide citrique / Acide L(+) tartrique / Acide L-ascorbique / Acide L-malique D,L malique / Acide lactique / Acide métatartrique / Acidification par traitement électromembranaire* / Albumine d'oeuf / Ovalbumine / Anhydride sulfureux (SO2) / Auto enrichissement par évaporation* / Auto enrichissement par osmose inverse* / Bactéries lactiques / Bentonite / Bicarbonate de potassium / Bisulfite de potassium / Bisulfite d'ammonium / Carbonate de calcium / Carboxymethylcellulose (CMC) / Gomme de cellulose (CMC) / Caséinate de potassium / Caséine / Charbon œnologique / Chitine-glucane / Chitosane / Citrate de cuivre / Colle de poisson / Dichlorhydrate de thiamine / Dioxyde de silicium (gel de silice) / Ecorces de levures / Electrodialyse* / Enzymes bêta-glucanases / Fermentation alcoolique spontanée* / Flash pasteurisation* / Gélatine / Gomme arabique / Hydrogenophosphate di-ammonium (phosphate diammonique) / Hydrogénotartrate de potassium (Crème de tartre) / Levures sèches actives (LSA) / Lysozyme / Mannoproteines de levures / Matières protéiques d'origine végétale issues du blé ou du pois / Métabisulfite de potassium / Microfiltration tangentielle* / Morceaux de bois de chêne / Moût concentré / Mout concentré rectifié / Polyvinylpolypyrrolidone (PVPP) / Préparations enzymatiques (pectinases) / Résine échangeuse de cations* / Saccharose (Sucre) / Sulfate de cuivre / Sulfate d'ammonium / Tanins œnologiques / Tartrate neutre de potassium /
  • Des vins Bio (qui entre en vigueur en 2012) : Acide citrique / Acide L(+) tartrique / Acide L-ascorbique / Acide lactique / Acide métatartrique / Albumine d'oeuf (Ovalbumine) / Auto enrichissement par évaporation* / Auto enrichissement par osmose inverse* / Bactéries lactiques / Bentonite / Bisulfite de potassium / Métabisulfite de potassium / Bicarbonate de potassium / Carbonate de calcium / Caséinate de potassium / Caséine / Charbon œnologique / Citrate de cuivre / Colle de poisson / Dichlorhydrate de thiamine / Dioxyde de silicium (gel de silice) / Ecorces de levures / Fermentation alcoolique spontanée* / Gélatine / Gomme arabique / Hydrogenophosphate di-ammonium (phosphate diammonique) / Hydrogénotartrate de potassium (Crème de tartre) / Levures sèches actives (LSA) / Matières protéiques d'origine végétale issues du blé ou du pois / Microfiltration tangentielle* / Morceaux de bois de chêne / Moût concentré / Mout concentré rectifié / Préparations enzymatiques (pectinases) / Saccharose (Sucre) / Sulfate de cuivre / Tanins œnologiques / Tartrate neutre de potassium / Anhydride sulfureux (SO2) /
  • De la charte Demeter : Albumine d'oeuf (Ovalbumine) / Anhydride sulfureux (SO2) / Bentonite / Charbon œnologique / Microfiltration tangentielle* / Saccharose (Sucre) /
  • Des vins naturels : Anhydride sulfureux (SO2)

Quantité maximale de SO² total  autorisé  :

  • Vins conventionnels : Vin rouge ≤ 150 mg/litre   -   Vin blanc ≤ 200 mg/litre
  • Vins issus de l'agriculture biologique (avant 2012) : Vin rouge ≤ 150 mg/l  -  Vin blanc ≤ 200 mg/l
  • Vins Bio (à partir de 2012) : Vin rouge ≤ 100 mg/litre   -   Vin blanc ≤ 150 mg/litre
  • Charte Demeter : Vin rouge ≤ 70 mg/litre   -   Vin blanc ≤ 90 mg/litre
  • Vins naturels : Vin rouge ≤ 30 mg/litre   -   Vin blanc ≤ 40 mg/litre

vendredi 13 avril 2012

Un pavé dans la cuve - Première journée manifeste de l'association des VINS S.A.I.N.S.

Dans le cadre du cycle In vino poïésis et veritas (Saveur/Savoir) - 6ème édition Les périphériques vous parlent, Catherine et Gilles VERGÉ, Jean-Pierre ROBINOT,   leurs ami(e)s vigneron(ne)s, l'atelier Tampon-nomade et la Maison de l'Arbre présentent,

" Un pavé dans la cuve "

1ère journée manifeste de l'association des VINS S.A.I.N.S. Vins Sans Aucuns Intrants Ni Sulfites (ajoutés)

Le samedi 21 avril - 11h30 à 22h à la MAISON DE  L'ARBRE - MONTREUIL/BOIS

Donner à voir, à entendre, à goûter, à vivre, à vibrer...
Une manifestation durant laquelle mieux saisir la philosophie des producteurs de vins vivants, de VINS S.A.I.N.S. et qui entend montrer que l'on peut faire des vins sans intrants ni sulfites, ni manipulation technique.

L' ART et le VIN cinéma et improvisations oenomusicales rencontres, expositions, dégustations....      
Jean-Pierre Robinot, Jasnières, Coteaux du Loir
Gilles et Catherine Vergé, Viré-clessé, Bourgogne 
François Blanchard, Le grand Cléré, Touraine  
Patrick Desplat, Domaine des Griottes, Anjou 
Gilles Azzoni, (Le Raisin et l'Ange), Ardèche
Béatrice et Michel Augé, Domaine des Maisons Brûlées,  Touraine      
Gaelle Berriau, Vin de France, Loire
Jean-François Chéné, la coulée d'Ambrosia, Loire 
Jean-Luc Chossart, Domaine Jolly Ferriol, Roussillon      
Gian  Marco Antonuzzi, Le Coste, Latium
Joël Courtault   Domaine de Bel air, Loire               
Frank Cornelissen, Etna, Sicile
Sébastien Dervieux, Vin de France, Loire
Luc Lybaert, domaine Lous Grezes, VdP des Cévennes         
Jean-Marie Vergé, Beaujolais
Jérôme Saurigny, Domaine Saurigny, Anjou
... et d'autres vignerons

PAF : 6 euros (avec verre INAO donné) 9, rue François Debergue - A 50 m du Métro - (ligne 9/métro Croix de Chavaux )  Renseignements /Réservations : 01 40 05 05 67 chaos@lesperipheriques.org Association des Vins S.A.I.N.S.   lesvignesdelangevin@orange.fr ; gillesandkate@gmail.com 

__________________

« Un vin, un final qui laisse un sillage aérien léger comme une aria » (Jules Chauvet)

Le trajet   Tout au long de la journée, présentation de l'association  des VINS S.A.I.N.S. (Vins Sans Aucuns Intrants Ni Sulfites ajoutés)  et des raisons qui ont amené à sa création ...

11h30 - 13h    ACTE 1 : Des vins à base exclusive de raisin 

Conférence de pressoir suivie d'un moment de dégustation Présentation de l'association des VINS S.A.I.N.S. à l'adresse plus particulière des journalistes, professionnels (possibilité pour le public de s'y inscrire également).  L'association a pour origine une prise de conscience des dégradations des cadres de vie  et des écosystèmes, des menaces parfois neurotoxiques que pesticides et intrants font peser sur les organismes vivants. Sa démarche pointe aussi les limites d'un système  de consommation et de commercialisation du vin qui mesure trop souvent sa valeur à l'étiquette, en promouvant des arômes standard qui formatent le goût. Au contraire, le vin dit naturel est une invitation à produire et à apprécier autrement le vin ; un acte aussi de respect de la santé publique, de la faune, de la flore et des micro-organismes qui vivifient nos sols. Par lui, nous redécouvrons la variété des saveurs particulières de nos terroirs et la vibration du vivant.  14h30   Ouverture au public - dégustations 
16h -18h     ACTE 2 : Le travail du vin et le travail sur le vin 

Projection du film  A la lie, à la mort  (60min, couleur, 2012) de Sébastien Juy avec Patrick Desplats (vigneron), Marc'O (philosophe) ...  « Au cœur des collines du Layon, un groupe de vignerons entreprend de faire couler la sève de ses vignes en se défaisant de toutes les attelles chimiques. Aucune usine, aucune ville ne figure sur le cours du Layon,  mais elle est, par le simple fait de la pollution agricole, la seconde rivière la plus polluée d'Europe. Au cours d'un voyage qui suit le cours des saisons,  c'est un monde qui recommence, celui du rapport de l'homme à la nature, du savoir à la saveur, et celui, à partir des gestes de métier, d'une lutte contre les vins trafiqués initiée en 1907 par les vignerons du Languedoc. »   Projection suivie d'un moment d'échanges entre l'association des VINS S.A.I.N.S. et le public sur les questionnements ou les réponses apportées dans le film à propos du rapport à la nature, aux associations culturales, à la vinification, à l'incertitude...
19h30      ACTE 3     Saveurs/savoirs/analogies œnomusicales      

Dégustation collective d'un même cru afin de mieux cerner et comprendre ce qui est vivant dans le vin et ce qui, par analogie avec les arts, en appelle à l'ouverture des sens, à la créativité propre à chacun pour décrire les sensations qu'un vin procure. Connaissance (goût) ou reconnaissance (status-symbole) ?   A la suite, des musiciens, en alternance, proposeront une traduction musicale des crus dégustés. De la même façon que les couleurs se mêlent aux sonorités ou aux lettres de l'alphabet pour le poète, les buveurs décèlent dans le vin des qualités qui en réfèrent au vivant dans toutes ses extensions possibles. Avec Claude Parle (accordéon), Pierre Borel (Saxophone)... et d'autres musicien(ne)s.  21h30  A glass ultime jusqu'à 22h

Page Facebook de l'évènement : http://www.facebook.com/events/303266349737137/

mercredi 04 janvier 2012

Vin bio#2012

Article de Marise Sargis sur Vin&Chère made in Paris

Le vin issu de raisins de l’agriculture biologique connait un succès fou : 6 % du vignoble converti (50 000 hectares de vignes) dont 4 000 viticulteurs s’occupent. Un chiffre d’affaires en hausse de 8 % sur un an (322 millions en 2010). Le vin est le produit qui connait la croissance la plus dingue selon l’Agence Bio, agence d’Etat  qui synthétise les chiffres de toute la filière.

Dix fois plus de vignes bio en 2010 qu’en 1995.

Le produit traîne pourtant un handicap sur son étiquetage : il n’existe pas de vin bio à proprement parler ;  toute faute de langage, vaut au fauteur de trouble, d’être régulièrement vilipendé par les détracteurs depuis des années.

Quand je suis allée à Vinexpo en 2011 à Bordeaux, je devais faire un papier pour Gault&Millau sur l’état d’avancement de la réglementation européenne concernant la charte de vinification bio (n° 50) . J’ai interrogé pas mal de vignerons en bio qui m’ont tous affirmé que la charte devait absolument sortir au 1er juillet 2012 pour une simple question de légalité.

La mention sur les vins AB « issus de raisins bio’ est devenue illégale depuis que le vin a intégré la nouvelle réglementation européenne en 2009 mais a été prolongée à titre dérogatoire jusqu’au 30 juin 2012.

Il y avait donc urgence. Si aucune charte n’intervenait au 1/7/2012 les vins qui voudraient prétendre au logo bio européen devraient, à l’extrême, afficher la totalité de leurs ingrédients sur l’étiquette comme n’importe quel autre produit alimentaire. Cela aurait pu être intéressant.

Français et allemands ont mis fin à leurs querelles qui avaient fait capoter les précédentes négociations de 2010 pour tomber d’accord sur des compromis. Un socle commun d’abord,  pour un affinage en règle ensuite.

L’idée est de pouvoir faire du vin bio partout en Europe même les années difficiles. Une telle ambition nivelle par le bas.

Le vin bio ne sera donc pas si naturel que ça.  Dans les premiers vins bio 2012 devraient être admis par la réglementation : la flash pasteurisation, les sulfites, les levures exogènes bio, le collage, le filtrage.

Les doses maximum de sulfites devraient être réduites de 50 mg pour les blancs avec sucres résiduels et de 30 mg pour les rouges avec un élevage long mais possibles.

Les futurs vins bio français pourront être exportés en Amérique du Nord avec la mention « made with organic wine » mais ne pourront prétendre à être étiquetés « Organic wine », catégorie réservée aux vins plus naturels (bio  et sans ajout de sulfites) conformément  au cahier des charges américain « NOP » (National Organic Program).

On n’a pas fini de parler du vin bio  !

Article de Marise Sargis sur Vin&Chère made in Paris

jeudi 06 octobre 2011

Tous Cousin!


Article original et signer la pétition


Je parie que vous connaissez tous Olivier Cousin, vigneron angevin à Martigné-Briand dans le Maine-et-Loire ! Désolée, les mentions géographiques sont censurées parce qu’Olivier s’est auto-déclassé en Vin de Table et qu’on a pas le droit d’y afficher d’où vient le raisin. Disons seulement qu’il mûrit généreusement sous la position GPS longitude -0,42834000 – latitude 47,23584000, qu’il n’a jamais connu de pesticide et que ses chevaux s’en gavent.

L’histoire du domaine a quelques générations derrière elle. Celle d’Olivier s’écrit avec son grand-père qui, au sortir de la guerre, refuse d’écouler les stocks chimiques de l’armée sur le nouvel ennemi mauvaise herbe. « Les désherbants ont fait du Layon la rivière la plus polluée du Maine-et-Loire. Avant on pouvait se laver dans la rivière, maintenant il faut se laver si on tombe dedans. » Les chenins ne font pas des chats et Olivier a gentiment suivi sa voie, sans jamais fermer la porte à ceux qui marchaient dans le bon sens agricole. Entre 1990 et 2000, une exploitation (exploiter, ça aussi c’est un sacré verbe…) viticole sur quatre a disparu en France, au détriment des petites et moyennes bien entendu (source Agreste 2010). « En 1980, nous étions 120 vignerons, 800 vendangeurs et  5 bistrots pour 800 hectares de vignes à Martigné Briand. Aujourd’hui, nous sommes 40 exploitants agricoles, 2 cultivateurs, 40 vendangeurs et 2 bistrots pour 850 hectares de vignes à Martigné pas briand! » Les vendanges manuelles sont de moins en moins pratiquées mais de plus en plus contrôlées. Olivier en a encore fait les frais l’an dernier…

Voilà où le feuilleton bucolique s’enraye : notre Charles Ingles (il met souvent les mêmes chemises à carreaux et va sans cesse couper du bois pour réchauffer ses beaux enfants) est devenu l’objet de moultes persécutions administratives et autres descentes des fraudes. L’emmerdeur est dans le collimateur… Voilà 20 ans, Olivier et quelques irréductibles décident de ne plus cotiser pour l’interprofession sensée défendre et promouvoir la viticulture ligérienne, « aux antipodes » de la sienne. Seul, il assumera 15 ans de procès. « C’était ma mission de foutre le bordel. J’ai perdu hier : mon compte a été bloqué par huissier. » Les Bordelais, groupés et solidement avocatisés, viennent d’entamer une procédure contre ces mêmes « Cotisations Volontaires Obligatoires » (vous avez bien lu). Mais le petit cheval est resté cible facile dans le mauvais temps…

En 2003, alors que le raisin n’en peut plus de soleil, on autorise la chaptalisation et l’acidification en AOC Anjou. Olivier se cabre. En 2005, millésime solaire également, il arrête l’AOC pour se confiner en Vin de Table, « le seul qu’on ait pas le droit de chaptaliser ! » Mais aussi celui qui ne tolère aucune indication géographique sur l’étiquette… Beaucoup de grands vignerons en Anjou s’y sont résolus mais la plupart ne sont pas d’ici (Mark Angeli, Richard Leroy…) Olivier y est né. Son raisin y grandit et l’envie de le dire aussi. Alors il glisse un discret « vigneron angevin » sur quelques étiquettes, tamponnent certaines « Anjou » et marquent ses cartons d’un « Anjou Olivier Cousin » aux initiales rouges (AOC). Parce qu’il est « fier d’être angevin. ». Et ce qui devait arriver… La Répression des Fraudes sonne, constate, photographie, préconise 30 000 Euros d’amende et en conclue qu’il « fait du tort à son appellation. »

Taratata. Olivier Cousin fait du bien à son appellation. Il n’en a pas besoin pour vendre son vin jusqu’au Japon. Et c’est une gloire pour cette région dans la peine (le prix du rosé au négoce est celui d’il y a 30 ans) qu’il en propage le nom. Mieux, le bien qu’il fait à l’extérieur se voit à l’intérieur : ici, Olivier Cousin est le papa de beaucoup de jeunes vignerons. C’est chez lui qu’on se réfugie quand on a des soucis. Il les abreuve de bons conseils, les nourrit souvent et leur distribue parfois ses vignes. Et c’est encore lui qui enseigne le cheval de trait à tous et le montre à la télévision. Une sacrée belle image pour la région…

C’est pourquoi nous vous proposons de signer cette lettre au procureur, en nous envoyant vos noms-prénoms-professions-localisation.

Lettre au procureur

Nous, vignerons, journalistes, cavistes, importateurs, affirmons notre soutien à Olivier Cousin.

Nous nous indignons qu’on l’accuse de nuire à son appellation.

Olivier Cousin incarne une des plus belles images angevines. Sa médiatisation en est témoin. Ses pratiques culturales respectent son terroir. Le vin qui en émane le traduit sans aucune interférence et propage l’identité angevine dans le monde entier.

Mieux, Olivier Cousin est un des acteurs principaux du renouveau du vignoble : il soutien activement et physiquement les jeunes installations.

Enfin, il est à l’origine de la révolution du cheval de trait dans toute la Loire.

Nous, vignerons, journalistes, cavistes, importateurs, apportons notre appui solidaire à Olivier Cousin et dénonçons les persécutions dont il est l’objet.

Article original et signer la pétition

lundi 05 septembre 2011

À Viré, Gilles Vergé est l’un des très rares vignerons qui ne sulfitent pas leur moût

Du vin blanc sans mal de crâne


Gilles Vergé : « Le sulfitage réduit l’éventail aromatique. Un vin nature les libère. Un sommelier avait trouvé 27 arômes différents sur mon millésime 1998 ! » Photo T. D.

Gilles Vergé : « Le sulfitage réduit l’éventail aromatique. Un vin nature les libère. Un sommelier avait trouvé 27 arômes différents sur mon millésime 1998 ! » Photo T. D.

À Viré, Gilles Vergé produit du vin blanc sans intrant, sans SO2. Ses clients sont des allergiques ou des amateurs de vin nature.


Avec Catherine, son épouse, il est vigneron à Viré depuis 1982, il y exploite 4 ha de chardonnay. Mais à 58 ans, depuis son départ de la coopérative en 1998, Gilles Vergé est une rareté dans le vignoble sud-bourguignon. Il est l’un des rares à ne pas sulfiter le jus de raisin qui sort de son pressoir. « À 20 ans, j’ai eu une hépatite qui m’a rendu intolérant au soufre. Il serait gênant que je produise un vin que je ne peux pas boire ! », dit le vigneron. Il n’est pas le seul, les sulfites sont classés parmi les substances allergènes majeures par les autorités médicales. Et ce sont eux qui, utilisés davantage en vin blanc qu’en rouge, provoquent chez certains le mal de crâne.

Gilles Vergé s’inspire beaucoup de la biodynamie sans en revendiquer l’étiquette. « Je n’épands jamais d’amendement sur mes terres, jamais de désherbant non plus, je n’utilise pas de levures, je ne chaptalise jamais mon vin », indique-t-il pour marquer sa différence avec l’énorme majorité de ses confrères. Mais la plus forte reste le refus du recours à l’anhydride sulfureux (sulfitage). Comment réussit-il à se priver de ce qu’on appelle parfois « l’aspirine du vin », très efficace contre son oxydation ? « Il faut que mon raisin soit parfait, qu’il n’ait aucune altération. Ensuite, je vinifie à très basse température (8 °C, température du chai) : ça présente le double avantage de protéger le vin de l’oxydation et de permettre aux levures qui travaillent à faible degré alcoolique d’extraire les arômes exotiques, type agrumes. Un sommelier qui avait goûté mon viré-clessé 1998 lui avait trouvé 27 arômes différents, j’étais content ! » A cette fraîcheur, les levures ont un rendement alcoolique atténué, Gilles et Catherine attendent donc que leur raisin atteigne 13,5 à 14° d’alcool en puissance pour le récolter. Ils ne débuteront leurs vendanges 2011 que le week-end prochain. Au sécateur car la machine qui abîme le raisin accroît le risque d’oxydation. Enfin, le vin est stocké en cuve sous atmosphère azotée. « Mon millésime 2004 était fragile », admet Gilles, « je lui ai laissé un peu de CO2 qui joue aussi le rôle d’antioxydant. À la consommation, il suffisait de le carafer pour éliminer son perlant (petites bulles). » Pour le reste, pas de problème de conservation. Le couple recommande à ses clients de stocker dans un lieu sans grande variation de température.

Autre singularité du domaine Vergé de Viré : le rendement de ses vignes, 20hl/ha, trois fois inférieur à celui de ses voisins du fait des conditions de culture. Conséquence : le prix de son vin est triple : 15 à 25 € le viré-clessé, 14 € le mâcon-village. Du coup (du coût ?), les Vergé ne vendent « pas une seule bouteille en Saône-et-Loire » mais beaucoup à des particuliers et à des bars à « vins nature ». À l’export aussi, au Japon notamment : « les Asiatiques secrètent peu de vitamine B1 qui neutralise les antioxydants soufrés, ils sont donc plus sensibles aux vins sulfités, comme chez nous les personnes âgées », explique Gilles, jamais aussi heureux que lorsqu’un client allergique le remercie d’avoir pu reboire du vin après une longue abstinence.

En Saône-et-Loire, Philippe Jambon (Pierreclos) et Guy Blanchard (Mo ntbellet) produisent aussi des vins non sulfités.

Source : Le journal de Saône-et-Loire


mardi 09 août 2011

Qu'est-ce qui se cache derrière le vin ?

Par Jérôme Dupras

Au-delà de grandes appellations prestigieuses, de sérieux clubs de dégustations ou des rabais du week-end à la SAQ, il faut se rappeler que le vin est avant tout un produit agricole qui, comme les autres, est sujet aux aléas du temps, aux pressions industrielles ou aux effets de modes. Alors qu'une large frange de la population réclame désormais des produits alimentaires plus sains et respectueux de l'environnement, prenons quelques instants pour démystifier quelque peu l'univers du vin.

Le principe de fabrication du vin est relativement simple : on presse du raisin pour en faire un jus dont le sucre est transformé en alcool par des levures. En plus de ce procédé biochimique, une panoplie de facteurs naturels et d'interventions humaines peuvent créer une vaste palette de produits aux parfums et structures grandement variés. Au-delà du terroir et du cépage, qui sont les deux éléments centraux d'un vin, le rôle du vigneron est quant à lui crucial dans l'élaboration de vins de qualité. Après tout, ce n'est pas parce qu'un vin provient de la Bourgogne qu'il est bon, ni parce qu'il est fait de chardonnay.

La révolution verte (caractérisée par une gestion améliorée de l'eau, l'utilisation de variétés à haut rendement et de différents intrants tels que les engrais et pesticides), a non seulement fortement changé le paysage agricole à partir des années 50, mais a également eu un grand impact dans l'univers viticole. Cette révolution a permis d'augmenter la production de denrées alimentaires et de freiner substantiellement les crises de famine à l'échelle mondiale. Par contre, on y impute une diminution des variétés, une pollution des milieux et un accroissement de la mainmise industrielle sur l'agriculture au détriment des pratiques artisanales.

L'intrusion de ces pratiques a changé de façon draconienne la façon de faire le vin. D'une démarche résolument artisanale qui n'avait pas réellement changé depuis plusieurs siècles, la fabrication du vin est dans la plupart des cas devenue une démarche industrielle et standardisée. Aujourd'hui, nous nous retrouvons donc devant un marché où les plus grandes parts sont occupées par des vins commerciaux formatés, dont les goûts sont construits pour plaire à une certaine clientèle et non pour respecter la typicité des terroirs.

La production industrielle du vin

Concrètement, la façon de travailler la vigne pour produire des vins commerciaux est hautement délétère pour l'environnement et la santé humaine et se traduit par un usage massif de produits de synthèse, autant dans la vigne (viticulture) que dans les chais (vinification).

Dans la vigne, l'utilisation de machinerie lourde ainsi que l'emploi de désherbants demande entraine la compaction, la déstructuration ainsi que la pollution des sols et des cours d'eau. Pour favoriser la production d'une grande quantité de raisin sur la vigne, l'emploi de pesticides, engrais et insecticides entraîne aussi une diminution de la biodiversité des milieux agricoles et connexes. De plus, la production augmentée de raisin par hectare entraîne une dilution du goût du raisin qui doit être compensée ailleurs par levurage ou autres ajouts de produits non naturels.

À l'étape de la vinification, on ajoute régulièrement des levures aux levures naturelles (processus appelé levurage). Il existe plus de 300 types de levures industrielles ayant toutes leurs spécificités : les unes donnant des arômes de fraise, les autres produisant un fort taux d'alcool, etc. Il est donc possible de « construire » un vin à partir d'un jus de raisin sucré. Pour contrôler les fermentations, stabiliser les vins et prévenir l'oxydation, on ajoute habituellement des sulfites. Si en très faible quantité les sulfites ne sont pas dommageables pour la santé, en revanche une quantité plus importante (comme en comporte la majorité des vins présents sur nos tablettes) peut entraîner des symptômes allergènes graves. Si vous avez tendance à avoir les joues rouges ou des maux de tête après avoir bu une ou deux coupes de vin, dites-vous que vous n'êtes pas allergiques au vin, mais plutôt à l'éthique douteuse du vigneron! Soulignons également l'ajout dans certains vins d'autres substances chimiques ou biologiques modifiant le goût de celui-ci, par exemple, l'ajout de copeaux de bois durant la maturation pour augmenter les arômes et tannins issus du bois.

Les conséquences sur la qualité du vin

Ces manipulations ne sont évidemment pas sans conséquence sur la qualité des vins que l'on retrouve sur nos étagères. Une étude anglaise publiée en2008 révèle que les vins de 5 pays, dont la France, contiennent des quantités de métaux lourds anormalement élevées. En basant leur analyse sur la consommation d'un verre de vin par jour, les auteurs concluent à de possibles risques pour la santé à moyen ou long terme dû à la bioaccumulation de ces métaux.

Une autre étude menée par le Pesticide Action Network-Europe et publiée en 2008 a analysé 40 bouteilles de vin rouge en provenance de France, Autriche, Allemagne, Algérie, Italie, Portugal, Chili, Australie et Afrique du Sud. Dans toutes les 34 bouteilles issues de l'agriculture traditionnelle, on a retrouvé des résidus de 4 à 10 pesticides différents. Plus alarmant encore, ce sont les niveaux des produits de synthèse que l'on y a retrouvée. Les règles sur la toxicité des vins, autant aux États-Unis qu'en Europe ou au Québec, permettent des quantités de produits chimiques que l'on peut retrouver dans le vin qui sont très élevées. Il en résulte que l'on a retrouvé dans les bouteilles analysées des concentrations de pesticides jusqu'à 5 800 fois plus grandes que pour l'eau potable... À noter que dans les 6 autres bouteilles, provenant de l'agriculture biologique, une seule contenait des résidus de pesticides, et ce, en faible quantité.

Ces mêmes produits chimiques ont été associés avec d'importantes conséquences sur la santé, telles que la diminution des capacités intellectuelles, l'apparition de cancers, de la maladie de Parkinson et de l'Alzheimer. Les règles permissives de la SAQ sur la qualité des vins nous amènent donc à retrouver sur nos tablettes des produits qui sont hautement questionnables quant à leur impact sur la santé publique. À lumière de ces informations, il est donc paradoxal de constater que ces nombreuses études vantent les qualités antioxydatives d'un verre de vin rouge...

Des produits alternatifs — les vins biologiques et les vins naturels

Le recours à une agriculture biologique ou raisonnée diminue de façon drastique la toxicité des vins tout en réduisant l'impact de leur production sur l'intégrité des écosystèmes et sur la santé publique. On retrouve donc dans les vins biologiques des quantités de pesticides nulles ou très faibles (dû à des contaminations). Il importe toutefois de souligner que les certifications biologiques ne concernent que la partie viticulture de production du vin. C'est-à-dire que dans ces vins on peut tout de même trouver des quantités importantes de sulfites ou autres produits qui sont utilisés dans les chais lors de la vinification. Lorsque l'on parle de produits dont le respect du terroir, de la nature et de la vinification sont verticalement intégrés, on utilise le terme vins naturels.

Loin de l'esprit des vins commerciaux qui sont volontairement standardisés, les vins naturels sont des « produits » à l'opposé de la normalisation. Ils essaient d'être au plus près de la qualité de goût des raisins et de puiser leur typicité dans leurs terroirs respectifs. Les vignerons qui s'investissent dans ce type de production viticole tâchent de travailler les vignes et aussi les vins en respectant la nature des sols par un travail long et minutieux. La vigne est travaillée sans pesticides, engrais, insecticides, désherbants ou antifongiques de synthèse. Lors de la vinification, on utilise les levures indigènes qui opèreront leurs transformations dans des fermentations longues et typées. En plus, le recours à de très faibles doses de sulfites, voir pas du tout, permet de libérer toute l'expression du raisin, de son terroir et du climat. Non sans conséquences, la suppression de la majorité des interventions non essentielles à la production de vin découle sur des vins moins stables, plus déroutants, mais tellement plus vrais.

Malheureusement pour les amateurs, les vignerons qui choisissent de travailler dans cette optique doivent opter pour la production de faibles quantités. Au Québec, il devient donc particulièrement ardu de retrouver des vins naturels sur les tablettes de la SAQ. Pour s'en procurer, les intéressés doivent se tourner vers l'importation privée. Des agences telles Labelle Bouteille, La QV ou Rézin se spécialisent dans l'importation de ce type de vin.

En conclusion, rappelons-nous que notre santé dépend non seulement de ce que nous mangeons, mais également de ce que nous buvons.

Santé !

Pour en savoir plus

Références

Naughton, D.P. et Petroczi, A. 2008. Heavy metal ions in wines: meta-analysis of target hazard quotients reveal health risks. Chemistry Central Journal, 2: 22.

Pesticide Action Network Europe. 2008. « Message dans une bouteille » Etude sur la présence de résidus de pesticides dans le vin. 20 p.

Article original : http://www.davidsuzuki.org/fr/blogues/cercle-scientifique/2011/08/quest-ce-qui-se-cache-derriere-le-vin/

vendredi 17 juin 2011

Livre : Un "aller simple" pour le Vin Naturel

Jean Charles Huon - Le "Pti Journal" du Vin Naturel



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Et bien voilà, après tant de nuits écourtées, j'ai enfin terminé l'écriture de mon livre. Le temps m'est apparu bien long durant cette période d'écriture qui commença fin 2008. Mais le pari est gagnant ...

 

 

Il s'agit d'un livre d'environ 90 pages entrant dans le monde du vin naturel de manière décalée. Ce bouquin que j'ai nommé Un "aller simple" pour le Vin Naturel & Mes 100 plus grandes dégustations de Vins Naturels dénonce franchement une viticulture chimique où les "neuneulogues" ont pris un rôle de petite chimiste qui n'est pas le leur. Cette première partie d'une vingtaine de pages vous emmène à la rencontre des incohérances, des compromissions et des erreurs du système AOC (Appellation d'Origne Corrigée). Cette partie vous entraîne vers une prise de conscience de l'importance des pratiques saines permettant de favoriser la vie dans les vignes et les vins ...  Elle décrit également l'un des énormes défis de notre époque : l'uniformisation des goûts !

 


 

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Après cette première entrée en matière, ce bouquin se tourne vers la dégustation. Cette seconde partie d'une cinquantaine de pages vous propose une description très personnelle de 100 Vins Naturels de Terroir. C'est un retour aux goûts et à l'hédonisme. Vous trouverez 100 cuvées provenant de 100 vignerons et vigneronnes différents et de toutes régions. Il s'agit de vin où seul le goût prévaut. On y trouve par exemple les vins de Pierre Overnoy, Bruno Duchêne, René Mosse, Francis Boulard, Philippe Jambon, etc ...

Des milliers de dégustations ont forgé ce livre pour être au plus près de la justesse dans les commentaires de dégustations. Ce livre est une auto-édition, vous ne le trouverez donc pas en librairie. Vous pourrez en trouver  dans quelques caves ou bar-à-vins spécialisés dans le vin nature. Si certains d'entre vous souhaitent en acquérir un exemplaire, il vous faudra passer par moi directement et je vous enverrai un livre sans intermédiaires. N'hésitez pas à me contacter par le biais de ce blog.  (Rubrique Contact)

   

Voilà, la "petite pub" s'arrête là et ce blog va bien vite reprendre ses activités avec la descrition de nombreux vins le caractérisant. J'espère que, pour ceux qui prendront le temps de lire ce livre, la lecture de cet ouvrage sera un plaisir.

 

 

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Article original : Le Pti journal du vin naturel


 

 

dimanche 01 mai 2011

Le vin naturel : une étiquette difficile à déchiffrer

Le vin naturel. Voici une nouvelle (enfin, plus trop nouvelle, finalement) dénomination bachique qui ne va pas simplifier la compréhension des consommateurs amateurs de vin. Pourtant, la démarche n’est pas sans intérêt et devient de moins en moins marginale.

Le vin naturel, du vin brut

Le vin naturel est finalement difficile à appréhender. Non pas que la démarche soit compliquée mais qu’il n’existe pas de dénomination officielle ni de législation définissant précisément cette pratique.

Pourtant cette démarche n’est plus réellement nouvelle depuis que quelques précurseurs comme Marcel Lapierre dans le Beaujolais ont voulu sortir des démarches modernes créant des vins de plus en plus stéréotypés. Ces précurseurs voulaient revenir à des vins mettant en avant le fruit dans leur goût.

Toujours est-il que l’on peut essentiellement définir les vins naturels comme des vins dont la vinification se veut la plus respectueuse possible du raisin.

C’est pourquoi, il est communément admis que les vins naturels sont des vins ne comportant pas de soufre. Le souffre étant un composant très important dans la vinification contemporaine, le vin naturel est une attitude qui rompt totalement avec le goût des vins dits « classiques » contenant du soufre.

Précisons que le soufre sert avant tout lors de la période de vinification pour stabiliser le goût du vin et éviter le développement de micro-organismes.

Bref, l’absence de soufre donne un goût totalement différent au vin où le goût du fruit retrouve toute son importance.

C’est en quelque sorte, du vin « brut ».

Une meilleure reconnaissance du vin naturel

Même s’il n’existe pas de dénominations administratives précises, des vignerons se retrouvant dans cette démarche se sont organisés pour essayer de définir une ligne de conduite et accroître leur visibilité sur le marché embouteillé du vin.

Une visibilité qui n’est plus que sur les étiquettes et dans les dénominations croquignolettes des différentes cuvées de vin naturel telles que Hého le rouge, Il fait soif ou encore Lendemains qui chantent.

Ainsi certains vignerons se sont constitués en association comme l’Association des vins naturels (AVN).

L’AVN est même allé plus loin dans sa démarche en créant une charte qui encourage le passage des adhérents à l’agriculture biologique.

Mais cela ne s’arrête pas à ce passage au bio, il y a tout un ensemble de contraintes techniques comme l’obligation de vendange réalisée à la main ou encore l’emploi exclusif des levures issues du vin.

Cette démarche est louable car elle permet de réellement définir un cadre d’expression pour les vignerons et d’améliorer la visibilité de la production de vin naturelle.

Mais c’est également l’occasion de réaliser une véritable distinction avec les vins biologiques et biodynamiques.

Les vins naturels se distinguant de ses deux homologues par leur vinification se voulant…naturelle.


Article original : consoGlobe

 

samedi 16 avril 2011

Reportage de Monsieur Septime sur "A la rencontre des vins naturels"

Grenoble deviendrait-elle la capitale du vin naturel ? C’est la question que l’on est en droit de se poser depuis qu’une association de passionnés très active s’engage pour faire partager leur passion. A leur initiative est né un salon, « A la rencontre des vins naturels », que la ville accueillait début avril pour sa 4ième édition. Avec une organisation digne des pros avec le petit plus du service apporté par les bénévoles l’association proposait aux visiteurs une sélection de 28 vignerons pour la plupart français mais aussi un italien et un « serbe ».

Lire la suite sur Mistelle

 

 

mercredi 03 novembre 2010

Contient des sulfites... oui mais combien ???

Depuis 2005, une directive européenne rend obligatoire la mention "contient des sulfites" sur l’étiquette du vin si le taux de sulfites est supérieur à 10 mg par litre.

Cette mention inquiète plus qu'elle ne rassure. A part d'apprendre que le vin contient des sulfites (ou SO², anhydride sulfureux, soufre, E220...), on ignore tout en ce qui concerne les quantités, et c'est bien là le problème.

Lire la suite...

dimanche 17 octobre 2010

Le phénomène des vins nature , Quoi de Neuf Weekend a enquêté pour vous !

Article du site Quoi de Neuf Weekend

Quoi de Neuf Weekend se penche aujourd’hui, …verre incliné à 45 °, sur le phénomène montant du « Vin Nature ».
A lire et à consommer avec modération…

La vigne et le vin, en Pays Catalan, ça ne passe pas inaperçu. Il suffit de sortir le bout du nez dehors, surtout en cette période de vendanges, pour s’apercevoir que tracteurs, vendangeurs, et caves sont en pleine ébullition.

Mais avez vous entendu parler du « vin nature » ?

On connaissait le vin de table, l’AOC, le vin Bio, les appellations « village », voilà donc un nouveau « nom » dans le monde du vin.

Quoi de Neuf Weekend a donc décidé de mener l’enquête, auprès de quelques lieux sentant bon la barrique, pour comprendre qui se cache au fond de la bouteille.

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lundi 11 octobre 2010

Le web du vin rend hommage à Marcel Lapierre

Triste nouvelle apprise ce matin sur internet : Marcel Lapierre est décédé.

Vidéo postée le 1er Août 2010 par télérézin: Marcel Lapierre décrit les deux méthodes de vinification du Beaujolais. 

Les réactions sur le web...

Sur Twitter des centaines d’amateurs de vin connus ou inconnus dans le monde entier rendent hommage à Marcel Lapierre

Isabelle Perraud du Domaine des Côtes de la Molière en Beaujolais « Parce que, si nous en sommes là aujourd’hui, c’est un peu, beaucoup grâce à lui…Parce qu’il a ouvert, il y a bien des années, une petite porte qui est devenue de plus en plus grande avec les années…laissant entrer d’autres vignerons… »

Le blog d’Olif « The show must Morg on, mais c’est certain que le Beaujolais nouveau aura comme une pointe d’amertume en fin de bouche, cette année… Du moment qu’il ne sent pas la banane, Marcel ne devrait pas s’en plaindre ».

Chroniques Vineuses d’Hervé Lalau: « Un vin fait avec du raisin », s’exclamait un de nos dégustateurs – à l’aveugle. Voila un compliment qui aurait sans doute été droit au coeur de Marcel, qui avait appris avec Jules Chauvet toute l’importance de la notion de la pureté dans le vin. »

Du Morgon dans les veines: « Ce blog lui doit beaucoup : si le morgon coule dans mes veines, c’est évidemment grâce à ses vins. »

Corke’d: « Lapierre is largely attributed with helping to lead a charge in natural winemaking, an ever-increasingly popular category of wines. His wines are made without the addition of SO2 to induce vinification or yeasts, and his vineyards are farmed biodynamically. »

Remy Charest sur son blog A chacun sa bouteille« Ce qui m’avait frappé, chez Marcel Lapierre, c’est qu’il exprimait simplement ses raisons de faire le vin nature: pour que ça goûte bon, tout simplement. »

Le vin de mes amis: « Marcel fut, dans la foulée du grand Jacques Overnoy et de Chauvet, l’un des pionnier du vin nature. Un maître en son domaine. Un roi en son pays. Un ami. Et lorsqu’un ami nous quitte, les mots nous manquent. »

Blog Saignée:   »Marcel’s wines were weekend barbecues with my brother and his two sons, Marcel’s wines were langorous Sunday morning sex before the concerns of the day took over. They put a smile on my face more times than I can remember. Not many things can do that in the space of your life ».

Jacques Berthomeau: « Marcel Lapierre était de ces hommes libres dont j’appréciais la démarche tranquille et sereine, loin de la nostalgie stérile du bon vieux temps et de l’intégrisme de certaines chapelles. »

A bout de soufre par Omnivore:   »A bout de soufre. Ce titre résonne étrangement aujourd’hui. Sur la page qui était consacrée au domaine, Marie et Mathieu, sa femme et son fils, posaient en photo, sans Marcel. Nos pensées vont vers eux. La vigne, le vin, survivent. »

Blog d’Alice Feiring: “La premiere fois que j’ai rencontre Jules Chauvet, il m’a dit, Les deux mamelles du Beaujolais ce sont le sucre et le soufre,; said Marcel. Everyone laughed. I got most of it except for the key point, I wondered if mammels were some sort of animals. »

Jon Bonné dans le SFGate – Adieu to a master of Beaujolais: « A lot of bottles of Morgon are going to be uncorked in the next few days, with glasses raised in tribute. As another annual Nouveau-fest appears on the horizon, take a moment to reflect on Lapierre’s efforts as a symbol of wines that — in an ocean of falsity — spoke true. »

Blog Vin Bio Naturel: « Nous devons personnellement beaucoup aux vins de Marcel Lapierre: si nous en sommes là aujourd’hui c’est qu’après avoir bu son vin, on n’a plus jamais bu pareil, un cap venait d’être franchi ouvrant nos goûts à de nouveaux horizons… »

Source : Bourgogne live

mercredi 22 septembre 2010

La Gazette de Montpellier : nous avons traqué les pesticides dans le vin

Article original : lagazettedemontpellier.fr

Le divin nectar est-il souillé par des produits chimiques dangereux pour la santé ? À l'instar de certains vignerons gravement touchés par les pesticides, le consommateur peut-il s'empoisonner ? Pour le savoir, La Gazette a fait analyser quinze bouteilles de vin d'ici et d'ailleurs par un laboratoire spécialisé. Résultat : six d'entre elles présentent des traces de pesticide. Mais pour leur part, les vins bio ne sont contaminés par aucun résidu chimique. Explications, au coeur des vendanges, sur un dossier sanitaire sensible.

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vendredi 18 juin 2010

Sans soufre ajouté, ça se garde ?

Les vins ''sans soufre ajouté'', selon l'expression consacrée, ce sont ces vins qui n'ont de sulfites que ceux présents naturellement. Mais ce ne sont pas forcément des vins dits ''naturels'' (puisque des dosages faibles sont permis en l'occurrence par l'Association des vins naturels). On parle plutôt de vins ''natures'', des vins auxquels on reproche souvent d'être instables, sujets à des déviances aromatiques, et surtout de ne pas pouvoir se garder. Nous avons donc posé la question à des vigneron-ne-s qui connaissent sinon conçoivent ce type de vins : les vins ''sans soufre ajouté'' peuvent-ils se garder ?

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